Midi-recherche de la Chaire Claire-Bonenfant ? Femmes, savoirs et sociétés

avec Céline Bessière (Université Dauphine), Émilie Biland (Université Laval) et Aurélie Fillod-Chabaud (Institut Universitaire Européen)

En 2002, en introduisant dans le Code Civil la possibilité de résidence alternée (ou garde partagée) des enfants suite à la séparation de leurs parents, les législateurs français ont institutionnalisé le principe de « coparentalité » au nom de deux objectifs largement discutés depuis : l’intérêt de l’enfant et l’égalité entre les sexes. Dix ans après, la résidence des enfants chez leur mère continue pourtant de s’imposer massivement lors du règlement judiciaire des ruptures conjugales. A la lumière d’une vaste enquête menée dans quatre tribunaux entre 2009 et 2010, cette communication interroge les raisons de la progression limitée de la résidence alternée. Elle explique pourquoi les pères et surtout les mères occupant des positions professionnelles stables, les affiliant souvent aux classes moyennes voire supérieures, ont nettement plus de chances de recourir à la résidence alternée que les hommes et les femmes des catégories populaires. Ce faisant, cette recherche alimente la réflexion empirique sur l'articulation des rapports sociaux de sexe et de classe, à l'intérieur des familles et au sein des institutions participant à leur encadrement.

Pour plus de renseignements
cecful.secretariat@fse.ulaval.ca et secretariat@ccb.ulaval.ca
418 656-2922

Date et heure
Jeudi 1er novembre 2012 de 12 h à 13 h 30

Lieu
Université Laval, pavillon Charles-De Koninck, local DKN-1475